samedi 26 juillet 2014

FRANCISCO COLOANE, QUÊTE INITIATIQUE AU LARGE DU CAP HORN

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LE SILLAGE DE LA BALEINE (DÉTAIL/PHEBUS) 

Avec sa barbe d’écume blanche, Francisco Coloane ressemblait au vieux Neptune, fouillant les flots de son flamboyant trident pour orchestrer une œuvre qui est un gigantesque opéra des mers et qui cache dans ses soutes une fabuleuse cargaison de chimères. A sa mort, en août 2002 – à 92 ans –, on salua un héritier de Melville, un frère de Jack London qui n’avait cessé d’arpenter les rivages tourmentés de la Terre de Feu. C’est là que Coloane, le conquistador des extrêmes, ciselait des récits farouches, homériques, où chante ce Grand Sud indomptable qui a toujours galvanisé l’imaginaire latino-américain.
FRANCISCO COLOANE
«Je suis né avec un pied sur la terre et l’autre sur la mer. Un pied pour souffrir et l’autre pour s’enfuir», disait le Sindbad chilien, qui publia sa première nouvelle à 16 ans mais qui dut attendre l’âge de la maturité pour se faire reconnaître dans son pays, un pays dont il incarnait à lui seul toute la démesure.